maladie de parkinson et drogues d'abus: 
pourquoi étudier la dopamine?

Le laboratoire du Dr Trudeau s'intéresse à un messager chimique du cerveau appelé "dopamine". Mais pourquoi s'intéresser à ce messager, également appelé "neurotransmetteur"? La raison principale est que plusieurs maladies, telles que la maladie de Parkinson, la toxicomanie et la schizophrénie sont accompagnées de perturbations de la production et de la libération de dopamine dans le cerveau. Afin de trouver de nouvelles pistes pour traiter ces maladies, il est essentiel de mieux comprendre comment fonctionnent les cellules du cerveau qui produisent la dopamine.  

Maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie du cerveau grave et essentiellement incurable. Les symptômes sont diversifiés, incluant des symptôme moteur, qui sont les plus visibles, tels que des tremblements au repos, des ralentissements du mouvement ou des épisodes de "freezing", mais aussi des symptômes non-moteurs, incluant des troubles de sommeil, des troubles olfactifs, des dysfonctions du système nerveux périphérique et de la démence. Les symptômes moteurs sont causés en grande partie par la mort d'un sous-groupe de neurones dopaminergiques. Les causes exactes de cette maladie ne sont pas encore bien comprises. Cependant, au cœur de la maladie se retrouvent probablement une dysfonction de plusieurs processus cellulaires tels que la production d'énergie par les mitochondries, l'élimination d'agrégats pathologiques de protéines et la production excessive de dérivés réactifs de l'oxygène.  Les médicaments actuels sont purement symptomatiques et la recherche actuelle vise à identifier de nouvelles stratégies pour ralentir la mort des neurones dopaminergiques.

Dépendance aux drogues

La dépendance se caractérise par une recherche compulsive de drogue qui se développe généralement suite à une consommation répétée. Le développement d'une dépendance dépend de plusieurs facteurs: type de drogue, voie et fréquence d'utilisation, disponibilité, stress etc... Une susceptibilité génétique; est également probable. Bien que les différentes drogues (cocaïne, alcool, nicotine, héroïne etc...) aient des effets physiologiques et psychologiques différents, elles agissent toutes, d'une façon ou d'une autre, sur la libération de dopamine dans le cerveau. Les différentes drogues semblent laisser une "trace" dans le cerveau, à la manière d'une mémoire à long terme. Peu d'outils pharmacologiques sont présentement disponibles pour aider à briser le cercle vicieux de la dépendance.

L'espoir par la recherche

Les travaux de recherche exécutés actuellement dans le laboratoire du Dr Trudeau visent à mieux comprendre les mécanismes fins qui contrôlent le fonctionnement des neurones dopaminergiques et l'origine de leur grande vulnérabilité dans la maladie de Parkinson . La recherche est effectuée à l'aide de cerveaux de souris, des animaux qui, de façon étonnante, possèdent un cerveau qui ressemble à celui de l'être humain. La recherche est de nature fondamentale, mais l'espoir est que ces travaux permettront d'identifier des pistes nouvelles pour le traitement de maladies comme la maladie de Parkinson, la toxicomanie ou la schizophrénie.